YWC#8 : végétaliser la ville
Cette session mensuelle était consacrée à la végétalisation de la ville de Caen, un marqueur important de l’identité de la ville.
Les intérêts de la végétalisation urbaine sont connus : meilleure qualité de l’air, amélioration qualité et débit de l’eau, régulation thermique, trame verte et îlots de biodiversité, esthétique, cadre de vie et effet psychologique, interaction sociale.
Caen est une ville verte : 95 ha d’espace vert par habitant (Par comparaison, Nantes est à 50). Objectifs de la ville de Caen : zéro phyto et trame verte et développement de la biodiversité (525 ha d’espaces verts sur Caen, 42 000 arbres, 5ème ville en nombre d’arbres/habitant), améliorer l’implication des habitants dans leur ville.
Un partenariat Ville – CREPAN (fédération d’asso de protection de la nature) a été institué pour donner des conseils sur les mises en œuvre d’action de végétalisation et formation de citoyens volontaires. Programme mis en œuvre à partir d’une convention entre ville et personnes physiques. Les résidents ont la charge de l’entretien et CREPAN les conseille pour garantir une cohérence de traitement. Le premier site traité à Caen est la rue Belvédère, à proximité du Lux. Le projet est une belle réussite et commence à essaimer. L’opération a un effet d’émulation sur les rues adjacentes. Un premier site est réalisé, trois autres sites identifiés pour réalisation en 2016 (notamment rue Eugénie rive droite, rue Gringoire, rue du gros Orme).
Ce projet représente un engagement financier pour les habitants mais le CREPAN dispose d’une grainothèque qui est proposée aux habitants (don ou troc). D’autres formats de décoration sont possibles : les tags en mousse et les jardins verticaux (limite avec l’usage de tourbe, matière peu protégée).
D’autres pistes pourraient être explorées : les jardins partagés, en plein développement sur Caen, des façades des, abribus, toits végétalisés, les pieds d’arbres.
L’exemple de Nantes est intéressant à étudier. Le prix de Capitale verte européenne, remporté en 2013, a été une annonce surprenante, qui a mobilisé les institutions publiques. Nantes est une ville qui se caractérise par une forte piétonnisation du centre-ville qui permet d’avoir une ville active toute la semaine. La reproductibilité du modèle est toutefois mesurée, elle dépend de la densité commerciale de l’agglomération, de la structuration de l’armature commerciale, du bassin de population attiré… En 2010, la création du conseil nantais de la biodiversité a permis de renforcer la démarche. Il s’agit d’un lieu de rencontre et d’expertise autour de la biodiversité pour permettre notamment aux associations de communiquer entre elles. Sous-groupes thématiques avec territorialisation de l’action.
Les citoyens sont impliqués avec différents moyens : distribution de sachets aux habitants pour végétaliser les pieds d’arbres ou les bordures devant chez eux – incitation par une politique publique, réseau de composteurs installés dans Nantes et la Métropole : 191 structures avec création d’un réseau citoyen vert, projet « Belles de bitumes », conteuses et animatrices avec une charrette (sœurs Soulard) qui inscrivent sur les trottoirs les noms des plantes qui poussent sur ces mêmes trottoirs.
- Comment redynamiser le Jardin des plantes ? Ou le rendre plus visible ? Faut-il le rendre plus visible ?
- Quelles actions rapides et simples proposer pour renforcer l’image de ville verte ?
- La Prairie, comme point central à valoriser.
- Comment faire le lien entre la Mer et le Végétal à Caen-la-Mer ?
- Les jardins ouvriers. Dans quels secteurs existent-ils ? Où y-a-t-il des opportunités de développement ?
- Le parc du Conseil Départemental, comment le remettre en valeur ? Normandie Impressioniste avant une réouverture définitive au public ?